Alexandre et Louis, des prénoms doux et rassurants
"Ah les prénoms, chez nous c’est une histoire de compromis…
Lors de la naissance de notre premier enfant, je n’avais pas beaucoup de bébés autour de moi (voire pas du tout), les sources d’inspirations étaient moins importantes. Je voulais un prénom francophone, classique, plutôt ancien. J’adorais Georges et Maurice, mais une partie de moi n’osait pas encore s’affirmer à 23 ans. C’était des prénoms pas très courants à cette époque-là. Fred était plus rassuré par quelque chose de classique, habituel, commun.
Nous avons choisi les prénoms de nos deux premiers enfants, Alexandre et Louis, dans cette dynamique : des prénoms rassurants, qui conviennent à tous les âges. J’imaginais déjà grand-père Alexandre, ou grand-père Alex. Louis, j’aimais sa douceur. C’étaient des valeurs sûres, on ne prenait pas de risques.
Colette, le prénom coup de foudre
Et puis j’ai grandi, je me suis affirmée et j’ai pris goût au risque, mais surtout à une forme de singularité. J’avais besoin d’humour et de fun. Je rêvais d’un prénom de grand-mère pour mon bébé.
Colette, c’était le coup de foudre total. Fred était totalement contre jusqu’au matin de l’accouchement.
L’alternative était Jeanne. Puis, Fred a eu deux contacts avec deux Colettes avant d’arriver à l’hôpital ce jour là. L’anesthésiste s’appelait Colette elle aussi. Il a flanché, ça ne pouvait pas être autrement, c’étaient plus des signes, c’étaient comme des évidences (promis aucune personne n’a été payee dans cette histoire).
Gisele, le prénom qui crée le rire
Gisele ne pouvait être que dans la même lignée.
Je voulais un prénom qui crée un petit rire. Un rire de “hi génial”.
Je me vois lancer ce prénom dans ma cuisine un soir, à nos amis Marine et Pierre. Marine qui n’a peur de rien trouvait ça génial, Fred trouvait ça grotesque. J’étais enceinte de 4 mois. 5 mois vous changent un homme.
Les scores étaient de 2-2. Fred avait eu gain de cause pour les garçons, pour moi, ce serait avec les filles.
Maurice, le joli compromis
Maurice, c’est un pur compromis. Chacun a mis son prénom préféré de côté (Marcel pour moi, que Fred détestait). J’avais César en deuxième choix et Maurice en troisième.
Fred voulait absolument un petit Georges, qui pour moi n’était plus possible à cause de mon compte Instagram. Je ne voulais pas appeler ce petit garçon Georges, comme si ce compte n’avait été pendant des années que l’attente de ce petit dernier. Le prénom Georges reste un de mes prénoms préférés au monde, mais je ne voulais pas mélanger mon univers Instagram avec ma famille."
Et s'est ainsi que le prénom Maurice est venu agrandir la belle fratrie déjà composée d'Alexandre, Louis, Colette et Gisele. Merci Cristina pour ton témoignage passionnant. ♥